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Toujours se méfier d'un blond aux yeux bleus

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Toujours se méfier d'un blond aux yeux bleus Empty Toujours se méfier d'un blond aux yeux bleus

Message par Katya Droski Ven 23 Juil - 23:32

Gerard soupira et leur fit signe de les suivre. Ils allaient changer de paysage, pour passer à un plus humides, à la verdure tellement plus dense, mais tout aussi chaud. Katya et l’allemand avaient déjà traversé cet endroit exotique, et il se fallait encore une fois le faire. Katya marchait devant avec Gerard, bien moins hésistante que la première fois. Elle savait à quoi s’attendre, entre la mousse, la boue et les lacs. Ils s’arrêtaient assez souvent pour laisser le journaliste se reposer. La blessure qu’il avait à la jambe devait canaliser toute son énergie en vue d’une éventuelle guérison. Ils firent une pause vers une cascade. Elle amenait tant de fraîcheur et de magie au yeux de la jeune femme qui n’avait jamais rien vu, à part une eau boueuses venant d’un barrage qui devait protéger les sources des radiations d’usine. Comme la première fois, elle resta assise sur un rocher à regarder le haut, l’eau qui s’écoulait comme une poudre de fée, légère, mais comme énergétique et énervée, puis le bas, cela faisait un remous énorme et donnait presque l’impression de créer de la mousse. Elle était assise en boule, appuyant son visage sur ses genoux nues. Elle avait retirer sa chemise qu’elle avait noué à ses hanches et son corsage était à peine serré pour la laisser respirer. Les baleines de cet instrument de torture allait bientôt céder à force de les plier ainsi.

Gerard arriva vers elle, derrière et l’enlaça sans préliminaire. Elle le repoussa sèchement retirait ses chaussures. Elle jeta un œil rapide sur les coups de soleil qu’elle avait sur les bras et sur les épaules. Elle marcha plus loin et retira le plus gros de ses affaires. On pouvait donc compter la chemise, les rangers, ses bras, ses porte-jarretelle, son corset et son débardeur. Elle se retrouva en simple sous-vêtements. Elle descendit sur les rochers et le bord de l’eau en s’accrochant à toute sorte de plante. Bientôt le bout de son pieds toucha l’eau fraîche. Elle en frémit. Elle se laissa entièrement recouvrir par la douce eau pure. Elle avait pieds, mais s’était accroupit et frottait un peu sa peau tâché de bout ou encore de grain de sable. Cela calma aussi les brûlures que lui avait laissé l’un des seuls astres existant en ce monde, le soleil. Gerard s’était penché et se leva pour tenter de voir en bas. Le bords partait en pente et il était dur d’apercevoir la jeune femme si elle ne se baignait pas en plein milieu du courant. Il eut un petit sourire en coin et donna un coup de coude à Vincent.

_Elle est pas mal hein ! On en a de la chance ! Mais je suis déjà désolé d’avance, on sait tout les deux que c’est avec moi qu’elle va finir, car entre toi et moi, je suis quand même beaucoup plus canon ! Dit-il, très sérieusement avant d’être arrêter par un bruit dans les herbes, de l’autre côté de la rivière.

Par reflexe un peu étrange, il attrapa le bras de Vincent, celui qui était armé et la pointa vers les plantes qui bougeaient. Bientôt une silhouette blonde sortit des fourrés et un attirail qui fit soupirer Gerard. Il baissa la tête et fit mine de regarder ailleurs.

_Eh toi !!! Qu’est-ce que tu foutais depuis tout ce temps ? Tu as trouvé ce qu’on cherchait on dirait !!! S’écria la voix de la jeune femme d’un certain âge.
_Non, j’ai rien trouvé ! Ce n’est pas ce que tu crois !!! Répondit le jeune allemand.

La femme descendit sans prendre tout le soin qu’avait fait Katya et sauta dans l’eau. Elle traversa et arriva, entièrement trempée. Sa chemise ample, ancienne et blanche lui collait à la peau, laisse apparaître un bandeau qui lui cachait et maintenait une poitrine généreuse. Elle était armée jusqu’aux dents, même que certaine ne pouvait se voir, caché dans son corsaire ou ses bottes à revers. C’était une pirates. Elle essora ses cheveux et s’approcha de Gerard, sortant un pétoire de son ceinturon. Elle le pointa sur Vincent. Elle ne marchait plus, mais elle jouait au bluff, ne pensant pas que son adversaire avait assez d’expérience pour le savoir. Il remua sa bouche en plusieurs grimace et donna une tape derrière la tête du jeune allemand.

_Tu les connais depuis ?
_Quelques jours, aller laisse tomber Anya …
_Pourquoi ?! Tu caches quoi ? Hein ?
_Mais rien, je t’assure ! Insista Gérard. Ce sont des vieux, ça fait longtemps que ça traine, c’est pourri !

La jeune femme du nom d’Anya pencha la tête et se retourna quand l’herbe et les branches craquèrent. La jeune russe venait d’arriver, tout aussi trempée et brièvement recouverte de sa chemise. Les bras autours de son corps, elle s’avançait prudemment. Elle ne savait pas qui était cette femme bien familière avec le jeune Gerard. Elle restait en retrait, plus près de Vincent que de l’allemand. C’était totalement inconscient, mais elle se trouvait plus rassuré dans une même interrogation. Les deux personnes blondes s’éloignèrent. La femme écrasait le jeune homme de tout son charisme et son autorité. Bientôt ils vinrent retrouver les deux autres.

_Venez avec nous, on vous amènes chez nous, vu que vous êtes des amis de Gerard. On va vous présenter d’autre personne. S’exclama la femme pirates.

Le jeune allemand avait la tête un peu basse et le regard fuyant. Il était très anxieux, mais il finit par sourire. La femme s’éloigna et l’adolescent leur fit signe de suivre le pas. Quand il fut à leur hauteur, il chuchota.

_Tout ce que je dirais sur vous, vous faite tout comme d’accord …

Katya leva un sourcil et fit un pas en arrière, encore plus proche de Vincent. Gerard lui fit un sourire, plus amer et rattrapait la distance qui les séparait de la jeune femme.

Ils arrivèrent enfin dans une petite rue parisienne contemporaine à en voir les voiture et la technologie qui meublaient la plus part des bâtiments, mais la constructions restait de l’époque de napoléon pour ce qui était de l’architecture extérieur, ainsi que ces escaliers instables dont aucune marche n’étaient droites. Il y avait pas mal de monde. Anya avait l’air d’avoir pas mal d’importance vu tout les regard plein de respect qu’on lui envoyait. Elle fit un signe de main nonchalant et par magie Gerard s’arrêta net. Il se tourna vers les deux nouveaux arrivant et n’eut pas le temps de prononcé un mot qu’une horde de personne venait le saluer et lui demander des nouvelles. Des filles pour la majorité.

Après, il les amena dans sa chambre, du moins ce qui en ressemblait. Pas mal de gens y vivaient où occupaient les lieux. C’était un des bâtiments, au troisième étage sans ascenseur qu’il puisse marcher ou non. Il les invita à faire comme chez eux. Katya se mit dans un coin et s’assit en boule serrant son violon. Elle avait peur, très peur. Gerard disparut dans une autre salle et riait avec un jeune homme, d’une trentaine d’année. Il partagea ses aventures et sa découverte du centre commercial, … elle regarda Vincent, une main sur le bouton de son violon, près à dégainer son poignard. Elle avait cette folle envie de pleurer.
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Message par Vincent Dubois Dim 25 Juil - 23:34

Jusqu'alors, Vincent s'était contenté de suivre le mouvement… Sans vraiment s'inquiéter de savoir si il serait dans une situation correcte à l'arrivée, sans même se demander si les fameux "amis" de Gerard apprécieraient de le voir blessé, portant un bandage et n'entendant que d'une oreille… Bah, il verrait bien. A l'approche de l'arrivée, il ressentit tout de même un malaise… Que faisait-il ici? Même si ça valait n'importe quel ailleurs, le blond ne ressemblait pas vraiment à l'idéal que le reporter se faisait d'un compagnon de Crusoé. Lorsque Katya avait pris son bain, il avait considéré le coup de coude de Gerard d'un mauvais œil… Et lui avait fait savoir d'un air glacial que lui n'était pas un voyeur, et ne considérait de toute façon pas la jeune femme de cette façon la -un peu trop hystérique à son gout.

Et puis, l'événement. Drôle de femme en vérité, elle aurait eu de la barbe que le journaliste n'aurait pas été étonné, une pensée réconfortante d'amusement: Vincent n'avait pas oublié comment sourire, ce qui était pour lui la marque d'un brin de raison (En gros, il n'était pas encore cinglé selon ses critères personnels). Arrivés à bon port, il ne savait où donner de la tête: Beaucoup de monde, trop même, mais que de sources d'information sur l'endroit! Etre dans le sillage de la géante semblait être bénéfique, et à son grand étonnement rares étaient ceux qui le regardaient de travers (d'un autre côté, son arme n'était pas visible… Donc Vincent = pas dangereux, dans leurs esprits.

* Il sont étranges… On dirait que ce monde dépasse le temps. Encore une information croustillante! *

Et bien évidemment, comme Katya et Gerard l'avaient vu faire plus d'une fois, il se saisit de son bloc note et de son stylo à une vitesse quasiment surhumaine pour noter diverses choses, dont sa découverte: La cohabitation de Romains, et contemporains, de ce qui semblait être un pirate… un mélange disparate de nombreuses civilisations, qu'il ne reconnaissait pas toutes. Deux options: Soit son impression de monde spatio-temporel était véridique, soit il se trouvait dans un de ces meetings de cosplayeurs. Il décida de s'en ouvrir en chopant Gerard au passage, à un moment ou il passait -seul.

" Ca te dirait de m'éclairer? C'est quoi ce bastion de la dernière chance, c'est quoi ces déguisements -et surtout qui c'est, la géante? "

Sans vraiment s'en rendre compte, il avait adopté le langage familier de son interlocuteur… L'un de ses nombreux talents, et non des moindres: Se trouver en position d'odeur de sainteté, particulièrement par des points communs pratiquement inconscients. Restait à espérer qu'il aurait une réponse correcte… Et au vu du bandage qu'il arborait toujours, en supplément de celui de sa propre cuisse, il s'en serait presque voulu… Si ce qu'il avait fait n'avait pas été parfaitement justifié, selon ses critères. Tiens, d'ailleurs l note avec une grimace que loin de lui faire mal, sa plaie le démangeait à présent: Un bon signe, la réaction corporelle classique lorsque le métabolisme crée une "croute", pansement naturel. Bientôt, il pourrait aérer cette blessure de guerre.
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Message par Katya Droski Mar 27 Juil - 17:15

Katya était restée dans son coin, observant Vincent, même pas en coin, ses grands yeux verts gris fixés sur le moindre de ses gestes. La peur la rongeait plus elle y pensait, c’était un vrai cercle vicieux. Celui-ci se perdit dans un recoin du couloir, quittant le chambranle de la chambre. Elle ne voyait que son ombre, allongé et assuré, elle se mélangea à celle d’un autre, aussi grande, mais à la tenue droite et cette chevelure parfaite, sans épi n’était autre que celle de Gerard. Elle rampa doucement à quatre pattes vers le lit. Elle avait une meilleure vue sur le couple de jeune homme et pouvait aussi entendre leur échange verbal. Malgré toute la hauteur que pouvait se donner l’allemand, il avait l’air si minable à coté de Vincent, mais ils avaient le même regard ; ils avaient vécu des choses, pas forcément facile. Mais alors, elle n’arrivait pas à s’imaginer le grand malheur du blond, peut-être qu’un jour il n’avait plus assez d’argent pour se blanchir les dents et ainsi, il ne pourrait plus sourire à ses donzelles. Elle s’étonna de sourire à cette idée. Elle posa le bout de son petit menton sur le bord du matelas et les jaugeait en silence, tendant l’oreille.

Gerard avait sursauté quand Vincent lui attrapa fermement le bras. Il essayait de maintenir son regard dans le sien, mais baissa vite les yeux sur la poigne de fer qui lui sciait l’avant bras. Il examina les alentours, l’air nerveux.

_Ecoute, pas maintenant, il y a bien trop d’oreille … Fais moi confiance, s’il te plait ! Juste cette fois-ci ! Si vous faîtes pas ce que je vous dis, à la prochaine mousson vous êtes morts… Et je fais pas ça pour toi, je vais ça pour Katya, te fais pas d’idée okay ?!

Il retira sèchement son bras et continua son chemin. Enfaite, il avait adhérer à ce groupe pour sa survis. Il était là avant que l’idée prenne vraiment de l’ampleur dans les esprits des quatre personnalités dominantes de ce village de fortune. Il avait fait confiance à ses belles paroles pour avoir Anya dans sa poche et il avait réussi à se faire une place. C’était la première fois qu’il tombait sur des nouveaux arrivants dans ce monde étrange, même si en réalité il ne cherchait pas vraiment. Il le savait depuis le début, qu’il ne pourrait amener qui que ce soit à une mort sûre.

Katya restait la tête sur le lit, ses yeux posés avec la même insistance que plus tôt, sur Vincent. Elle lui fit signe d’approcher et chuchota.

_Il a dit quoi ? J’ai pas entendu … Dis moi s’il te plait ! Vous vous connaissiez avant c’est ça ?! C’est un coup monté ! J’en suis sûre …

Elle retint quelques larmes. Elle avait envie de partir en courant, mais où ? Que pouvait-elle faire. Elle ne lâchait plus ses yeux humides du visage de Vincent. Tout le fort caractère, toute sa colère s’était comme évanouie dans son expression. Elle avait l’air si vulnérable, si fragile.

Gerard pénétra de nouveau dans sa chambre et ferma la porte. Il tira doucement Vincent vers le lit pour la mettre à côté de la jeune fille. Il resta très près d’eux pour qu’ils puissent entendre ses chuchotements. Il attrapa l’instrument à corde de la jeune fille et la lui tendit, l’air affirmé. Il lui ordonna de jouer un morceau enjoué. Elle le fit sans se poser de question face à sa détermination.

_Bon écoutez moi attentivement. Ici, ce sont des malades, je n’aime aucunement leurs idéaux et leur coutumes, on est d’accord ? Je suis là pour survivre. Pensez ce que vous voulez, je suis un lâche oui, mais vu ma faiblesse, je n’ai pas trop le choix et je n’ai pas assez de fierté ni d’honneur pour être un solitaire et combattre. On a le grand gourou, Sotek, enfin le chef quoi ! Il a entré dans la tête de tout les gens ici que des sacrifices humains pourraient nous aider à retourner dans notre monde, notre époque. Cela se faisait beaucoup au temps des maya, chez les chinois aussi et les égyptiens. Voilà pourquoi on a ces trois là à la tête de la communauté, c’est partit de ces trois là. Puis pour Anya la pirates, j’ai appris ne parlant avec elle, qu’il arrivait de balancer des gens par-dessus bord comme cadeau à la mer pour qu’elle se calme. Ca m’étonne pas alors qu’ils s’entendent à merveille et qu’ils gèrent tout ça. En résumé, on cherche des nouveaux arrivants dans ce monde étrange pour pouvoir faire des sacrifices et ainsi calmer les « dieux » ou cette force divine qui nous a amené ici et ainsi retourner chez nous. Ils ont déjà fait ça il y a quelques mois. Ca n’a pas marché, mais ils sont butés et veulent recommencer. Ils ne font les sacrifices qu’à la mousson sur l’autel que vous avez du voir en arrivant. Vous savez le grand édifice au bout de la rue. Ce sont des dingues, ils ont battit ça en même pas quatre jours avec des bouts de bâtiments qu’ils ont construit…

Gerard fit une pause et regardait derrière lui, pour être sûr qu’on ne l’écoutait pas. Katya continuait de jouer, les lèvres tremblantes de peur.

_Donc, là, j’ai vraiment pas envie de voir des gens mourir, surtout de ma faute. C’est pas mon genre … J’ai essayé de sauvé le truc vis-à-vis d’Anya. Elle n’a pas l’air complètement convaincu. C’est une pro pour voir les nouveaux, elle part souvent à la chasse de chair fraîche quoi. Le mieux serait donc de ne pas rester ici trop longtemps, car sinon elle va voir, et ses compères aussi que vous êtes fraîchement arrivé ici. Vos réactions et vos gestes vous trahiront. J’ai dit que vous êtes là depuis longtemps, que vous m’êtes tombé dessus alors que je cherchais des gens. Cela doit bien faire un an que vous visitez les lieux. Ah et autre détails, vous êtes ensembles aussi. Ce sera beaucoup plus crédible, alors faîtes moi plaisir, ayez l’air d’un petit couple complices qui se connaissent bien. Si j’étais vous là, je ferais vite connaissance pour mieux savoir l’un de l’autre. J’aurais bien aimé que ca tombe sur moi, mais désolé chérie, je vais devoir te laisser à ce crétin de français … Je crois que j’ai rien oublié. Je pense que Sotek voudra sûrement vous voir pour vous jugez neutre. Vous direz aussi que je suis venu à vous parlez de ce délire complet et que vous voulez absolument rentrer chez vous. Vous voulez intégrer la secte quoi ! Ca marche ? Enfin je vous laisse pas le choix. C’est ça, où vous êtes morts et j’ai autre chose à faire que d’avoir du sang sur les mains. Je vous laisse, Anya va me chercher encore ! Elle n’a pas fini de me saigner !

Il se releva et sortit de la chambre en vitesse. Katya ne s’arrêta pas de jouer pour que cela n’ait pas l’air trop suspect. Elle soupira une fois l’air terminé et fixait Vincent. Elle se demandait bien dans quel pétrin elle était encore tombé. Elle avait toujours le chic pour se retrouver dans des histoires absurdes, mais là, c’était une grande première. Elle posa le violon et se rapprocha de Vincent.

_Bon, bah alors … Faisons connaissance mon pain en sucre … grogna-t-elle avec une certaine acidité. Pourquoi t’écris tout le temps dans ton carnet déjà ? Ca m’intrigue pas mal. Comment ca se fait que t’es armé ? Tu viens d’où exactement ? Tu fais quoi dans la vie … Moi je t’ai déjà dit le plus gros, Katya, russe, 22 ans. Je fais du violon depuis mes 10 ans je crois, je ne sais plus trop. J’ai travaillé dans un cabaret en Russie, pas très net il faut bien dire. Je vivais dans une misère pas possible et j’ai un frère avec qui j’essayais de survivre. A toi …
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Message par Vincent Dubois Dim 1 Aoû - 23:22

Vincent réfléchissait. Au premier abord, ce monde l'avait… Etonné… Il était heureux d'avoir échappé à sa geôle, un peu moins de se retrouver paumé dans un désert plus dangereux que la gueule d'un crocodile. Ensuite étaient venus ces deux zozos, ce qu'il considérait jusqu'alors comme une chance -même si ils avaient de mauvaises intentions, au moins il n'était plus seul. Leur arrivée, la pirate et sa réaction face à elle… Confirmèrent les sentiments qu'il avait à l'égard du blond: Trainer avec lui = mauvais plan. En fait, c'était surtout à cause de la jeune femme qu'il les avais suivie: Son caractère était épouvantable, mais la galanterie naturelle du Français le poussait à ne pas la laisser avec Gerard, alors qu'il aurait eu la possibilité de lui éviter des soucis "majeurs".

Lorsque l'Allemand avait enfin pris la peine de leur expliquer la situation, il avait -comme d'habitude- dégainé son carnet et son stylo à la vitesse de l'éclair, écrivant quelques mots de temps en temps tout en écoutant sans l'interrompre. Lorsqu'il fut parti, un soupir échappa à ses lèvres pourtant closes depuis plusieurs heures. Katya avait raison, et puis une vraie discussion civilisée -même ironique et forcée- ne pouvait que lui faire du bien (d'ailleurs, le ton de la jeune femme laissait présager une fort intéressante relation amoureuse) ; il répondit d'une voix détachée, sur un ton presque clinique.

" Doucement, prend le temps de respirer! Donc je m'appelle Vincent, Français, 22 ans aussi… Dans la vie, je suis journaliste freelance -je crois que ça répond à la question du carnet, je prend des notes. J'ai vécu dans pas mal d'endroits douteux, et ça faisait un bon moment que je croupissais dans une salle mal éclairée d'un village investi par de quelconque guérilleros -ce qui répond à la question concernant mon arme. Il y en avait beaucoup la d’où je viens, assez pour que j'aie pu choisir en tout cas. J'ai probablement encore de la famille dans notre monde d'origine, mais comme on avait peu de relations à cause de mon boulot et que j'ai plus de portable depuis un moment j'en jurerai pas. "

Il prit quelques secondes pour respirer, avant de reprendre après une toux un peu sèche.

" Pfiou… J'avais pas parlé autant depuis un moment… Ca fait du bien, mais j'ai la gorge sèche. "

De la, il sortit de son lourd sac kaki utilitaire une gourde en métal recouverte d'un tissus type "camouflage", pas du genre qu'on trouve à Décathlon. Sa gorge bougeait au rythme des trois longues gorgées qu'il y prit, puis il la tendit à la jeune femme avec un air d'évidence qui ne souffrait aucune réplique négative.

" Même quand on a pas soif, ça fait du bien. "
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Message par Katya Droski Mar 10 Aoû - 22:49

Katya s’était un peu plus détendu face à Vincent quand il commença son récit. Elle avait décroiser ses bras autour de ses genoux et avait relâché une jambe. Elle s’était appuyé sur le genoux qui était resté haut perché, le bras battant dessus, la tête allongé dessus. Elle souriait quand certain détails de son discours lui rappelait des souvenirs. Des endroits douteux, elle en avait connu. Enfaite, elle n’avait rien connu d’autre que des endroits où elle sentait son cœur se serrer et son bonheur s’évaporer. Rien n’avait l’idée d’un rêve, ni même de l’espoir. Elle souriait encore, car elle se rendait compte que même tant d’année plus tôt, c’était la même histoire: il fallait être armé.

_C’est dommage pour ta famille. Car bon, quand rien ne va, il y a la famille pour vu que ça marche, mais c’est une des dernières valeurs sur lequel on veut s’appuyer quand ca merde à fond… enfin, je sais pas trop si tu me suis sur cette idée. Moi j’aurais jamais pu tenir si je n’avais pas encore mon grand frère à mes côtés. Merde alors ! Comment il va faire lui sans moi ? Il n’est même pas capable de faire les courses. Il sait très bien se défendre, compter, apprendre des textes par cœur, faire de ton briquet une arme redoutable, mais le reste, il en est incapable, comme de faire à manger … Oh mon dieu …

Elle essuya rageusement une larme qui voulait librement perler sur sa joue. Elle finit par se lever au même moment ou Gerard entra dans la chambre et les invita à le suivre. La jeune femme arriva, armé de son violon comme le jeune blond lui avait demandé. Elle monta quelques marches, toujours aussi décousu. Aucune n’avaient la même hauteur ou était droite. Ils arrivèrent dans une chambre très cosmopolite que ce soit par l’âge, la religion, l’origine ou même l’époque. Il y avait une dizaine de personne. Ils étaient assis un peu partout dans le salon : sur les meubles, sur le planché, debout, au rebord de la fenêtre. Ils attendaient une sorte de pipe artisanale qui sentait le tabac. Ils récoltaient eux même leur nicotine, qui était plus naturel que ce qu’on faisait dans le monde courant. Elle était introduit dans une longue et fine pipe comme celle qu’on pouvait utiliser pour l’opium. Ils ne pouvaient faire autrement, manquant d’usine et de main d’œuvre pour faire ces petites choses toutes faîtes et débordante de goudron qu’on appelait cigarette, mais n’empêche que c’tait mieux, de plus l’odeur était plus fruité, comme du narguilé.

Un homme s’avança vers Katya et lui fait une révérence avant de donner la pipe à quelqu’un d’autre. Il fit les présentations et lui attrapa la main. La jeune femme regardait Vincent un peu apeurée et se laissait entrainer. Il avait une guitare poser plus loin. Il lui demanda de jouer un morceau et il s’arrangerait pour s’accorder à elle. Elle finit par sourire et s’exécuta. Un air enjoué vint embrasser la pièce. L’inconnu se joint à elle et bientôt il y avait une ambiance de fête dans ce salon. Plus tard, on continuait de jouer, mais Katya s’était arrêtée. Elle retrouva Vincent et lui vola un baiser avant de baisser la tête un peu rouge, faisant mine de porter son attention une vieille gravure accroché au mur. Il y avait une jeune fille, très jeune qui les fixait. Gerard était venu lui informer qu’elle les espionnait pour être sûr de l’authenticité de leur couple. Il n’y avait pas plus fiable qu’un enfant et discret… Elle qui pensait que jouer ce rôle serait facile, finalement non. Il avait des lèvres si douces, elle s’en était étonnée. Elle se dirigea vers un autre groupe de personne et s’installa seule, sur un petit canapé. Même l’alcool, les gens la faisait eux même, ils avaient tellement de ressource. Cette communauté avait un petit quelque chose de petit village ancien, très ancien, ils replongeaient dans les racines de la survis, une époque que Katya considérait comme un très lointain passé.
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