Nick of Time
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Une seconde chance [Terminé]

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Message par Gabriel Nightingales Mer 23 Juin - 23:57

    Alors que son heure semblait arriver, Gabriel fit le vide en lui avant de se plonger dans ses souvenirs. Il avait beau chercher au plus profond de sa mémoire, sa vie n'avait été que calvaire, fuyant encore et toujours pour finalement finir ainsi. En y repensant, peut-être était-ce la meilleure chose qui pouvait lui arriver, le repos éternel, enfin libéré de la soif, de la faim, de la fatigue et surtout, complètement libre. Mais pourrait-il renoncer si facilement à la vie ? Serait-il capable d'abandonner la seule chose qu'il possède ? Mais sa vie lui a-t-elle déjà appartenu en réalité ? La question ne se posait pas, car il était trop tard maintenant, il ne restait plus à Gabriel qu'attendre son heure arriver. La lame qui devait mettre fin à sa vie chuta, provoquant un son métallique au contact de la table, mais quelque chose clochait, c'était pourtant évident, mais tellement surprenant que Gabriel ne le remarqua pas immédiatement. En effet, il était encore en vie ! Pour quelle raison ? Mais surtout, pour combien de temps ? Il n'osait pas ouvrir les yeux, de peur de voir ses espoirs s'envoler et de devoir faire face à la mort, les yeux ouverts. Il prit son courage à deux mains, ouvrant les yeux peu à peu et, à sa grande surprise, il n'y avait plus personne autour de lui, plus d'êtres vils sur le point de le dépecer. Avaient-ils quitté la pièce pour une quelconque affaire urgente ? Gabriel en vint vite à la conclusion que ce n'était pas le cas, car regardant autour de lui, toutes leurs affaires étaient encore présentes, comme si eux s'étaient évaporés. Alors même cela on lui avait retiré, le plaisir de gouter au repos éternel ? On lui préférait une mort lente et pénible, car au final, l'issue serait la même, il était bien trop fatigué pour partir, il était condamné dépérir sur cette table. Il ferma donc à nouveaux les yeux, attendant que son heure arrive.

    Cela faisait un moment qu'il était allongé sur cette froide table, bien que le temps se perdait dans cette océan de vide qu'il s'était créé dans son esprit. Depuis combien de temps attendait-il ? Des heures ? Plusieurs jours ? Il ne saurait le dire, mais ce dont il était certain, c'est que cette période était longue. Mais c'est en pensant à ce temps passé allongé sur cette table qu'il remarqua une autre absurdité. En effet, à mesure que le temps s'écoulait, il n'avait ni nouvelles douleurs, ni faim insatiable, rien, c'était même tout le contraire, cette faim dévorante avait disparu, sa gorge sèche semblait s'être rétabli et sa faiblesse vitale ne devenait plus qu'un lointain souvenir. C'était donc ainsi, on avait décidé de repousser son dernier souffle et de lui accorder une seconde chance, mais devait-il la saisir ?


    *Allez, debout crétin ! Profite de cette chance que je n'ai pas eu !*

    A ces mots résonnant dans son esprit, Gabriel se redressa brusquement avant de se mettre debout, mais surestimant sa vitalité nouvellement acquise, il se retrouva vite face contre terre, se rattrapant de justesse avec ses mains. Il se releva plus lentement, prenant appui sur la table. Il attendit quelques minutes ainsi, le temps de retrouver son équilibre et de pouvoir avancer plus de deux pas avant de tomber. Pendant ce petit temps de ré-éducation, Gabriel se regarda dans le métal froid de la table. Pour la première fois depuis maintes années, il voyait de nouveau son visage, se découvrant presque lui même, passant ensuite une main sur celui ci. Il ne se reconnaissait même pas, au point d'être presque terrifié par son propre reflet. Comment avait il pu en arriver là ? Avoir peur de son propre reflet montrait bien à quel point il avait été traumatisé. Avant d'enfin ce décider à sortir, il devait s'armer, où il serait une proie facile, et si il avait bien appris une chose, c'est que sans moyen d'intimidation, on finit vite par se faire dévorer. Fort heureusement pour lui, ce ne fut pas bien compliqué de trouver des armes parmi les affaires que les quatre autres avaient laissé en s'évaporant. Il ramassa le grand fusil noir qui l'avait tant terrifié, dont la puissance était à présent entre ses mains, puis il acheva son équipement avec la machette qui devait le tuer.

    -Toi qui allait prendre ma vie, ton rôle est maintenant de la protéger !

    Il mit la machette à la ceinture de son pantalon et passa la sangle de l'arme à feu sur son épaule. Il était à présent temps pour lui de sortir de ce bâtiment avant de prendre la route, mais où aller ? À passer autant de temps en captivité, il avait perdu tout repère du monde extérieur et ne voyait aucun lieu où il pourrait se rendre. Mais il était un peu tôt pour penser à ça, il n'avait toujours pas quitté la pièce. Il se dirigea donc d'un pas décidé vers la porte, prêt à emprunter le couloir qui le séparait de la sortie. Mais au moment même où il ouvrit la porte, quelque chose le choqua. En effet, dans ce couloir où il pensait avoir vu le ciel pour la dernière fois, ce fameux ciel n'était plus le même ! Ce ciel n'était pas celui qu'il avait connu depuis sa naissance, ce ciel orageux d'une teinte orange qui l'avait bercé à l'aube de ses premier jours, non, et la première différence notable, c'était le soleil. De toute sa vie, jamais les rayons du soleil n'avait fait chauffer sa peau, sous un ciel sans nuage. Pendant ce court instant de nouveauté, Gabriel se sentit revivre, un nouveau départ pour une nouvelle vie.

    Quand Gabriel sortit enfin du bâtiment, ce qu'il vit refroidit grandement son enthousiasme. Alors que le ciel semblait plus accueillant que ce qu'il avait connu jusqu'à maintenant, une fosse crachant des flammes infernales s'ouvrait au loin devant lui, à l'horizon, plongée dans un univers de désolation. Au final, tout semblait être pareil, aussi catastrophique que dans ses derniers souvenirs, bien qu'il ne pourrait pas jurer que cette fosse était là avant, enfin, ça faisait trop longtemps maintenant qu'il n'était pas sortit de ces murs. Un bruit inconnu attira cependant son attention, le bruit de l'eau qui cool, ce qui était presque impossible d'après lui. Il se retourna et fut frappé de stupeur quand il vit le spectacle qui se déroulait derrière sa prison. Afin de s'assurer de ce qu'il voyait et de vérifier qu'il n'était plus aussi fou que ce qu'il pensait, il fit le tour du bâtiment et courut vers ce qui semblait être le bout du monde, ou plutôt, le centre du monde. En effet, un trou béant se trouvait face à lui, semblant relier divers continents plus hétéroclites les uns que les autres. Sur chaque face de ce trou se déversait de l'eau en quantité phénoménale et pourtant, de provenance inconnue, tombant dans le vide jusqu'à ce que l'homme ne puisse plus voir, ce puit semblait sans fin. Il n'y avait plus aucun doute, il n'était plus sur Terre, mais le plus étrange fut le fait qu'en remarquant ce détail, il souffla de bonheur, échappant à cette enfer qu'était devenu sa planète natale pour arriver à cet endroit inconnu, qui bien qu'au premier abord, semble aussi chaotique, mais, quand on y regarde de plus près, a tout de même quelque chose de plus accueillant. Cependant, il ne voulait pas rester dans cette fournaise, et le décor accueillant le plus proche était une sorte de désert qui, au centre, voyait les rayon du soleil se refléter. Gabriel retourna dans le bâtiment, cherchant un objet bien particulier. Après avoir fait plusieurs pièces, il trouva enfin l'objet de ses convoitises, le véhicule utilisé par ses ravisseurs durant leur chasse. Il s'agissait d'un très vieux pick-up boueux, surmonté d'une cage à l'arrière, une antiquité de l'humanité, extrêmement vieille. Il restait encore beaucoup de preuves de l'avancé des humains en technologie, et notamment en transport, tel que les anti-graves, mais de tout ceux qu'il avait pu voir, jamais un seul n'avait fonctionné, trop fragiles pour survivre au temps facétieux de la Terre, tandis que les véhicules à roues, qui malgré un âge impensable, semblait avoir mieux résisté que le reste, au point d'avoir fait leur grand retour pour les rares heureux qui en trouvaient. Il vérifia le carburant, il ne lui restait plus grand chose, il n'irait sûrement pas très loin avec, mais il pourrait tout de même faire un petit bout de chemin. Il monta donc dans la voiture et chercha pendant près de quinze minutes comment démarrer cet engin. Après une longue recherche, il arriva enfin à mettre le contact, vint ensuite le problème de la conduite, mais fort heureusement pour lui, quand il était libre, la personne avec qui il voyageait lui avait montré les bases de la conduite sur une carcasse de voiture. Bon, certes, c'était il y a longtemps, et même là, c'est différent, mais il pouvait tout de même compter sur quelque chose, c'était une automatique. Il s'éloigna peu à peu du bâtiment, conduisant comme il pouvait, puis il se dirigea droit vers ce grand désert.


    -Crois moi Nick, je profiterais de cette seconde chance.

    *Tu as même intérêt !*
Gabriel Nightingales
Gabriel Nightingales
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