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Arrivé d'un samurai [Terminé]

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Arrivé d'un samurai [Terminé] Empty Arrivé d'un samurai [Terminé]

Message par Harada Sanosuke Mer 7 Juil - 13:39

Sanosuke se releva de la vase dans laquelle il était tombé. Un peu sonné, il titubait tout en brandissant son épée comme voulant fendre le ciel de sa lame. Il s’essuyait le visage et ne cessait de marcher tel un pantin désarticulé. Quand enfin, il recouvrit la vu, il entendit un craquement et découvrit qu’il était seul. Il s’arrêta un instant, les yeux près à être expulsé de leur orbites. Il se tourna et se retourna, sans bouger ses pieds, comme si ses appuis pouvait le sortir d’une attaque surprise Le décor avait radicalement changé. Où étaient les plaines, les rizières, les champs de thé, leur habitations, le temple ? Son souffle était ample, montant et descendant ses épaules sur des hauteurs vertigineuse. Il abaissa doucement son arme et souleva son pieds. Il y avait la broche de cheveux d’Aiko, du moins ce qu’il en restait. Il se baissa et plongea sa mains dans la boue puis essuya sur sa manche l’objet précieux. Il vit cette cassure comme un très mauvais présage. S’il n’était pas là, qui la protégerait ? Il ferma les yeux et embrassa doucement le jade. On était en pleine année du Serpent, en conflit avec celle du coq dont il faisait partit. La parure avait un dragon certie en pierre précieuse, cela annulait les malheurs que pouvait lui apporter cette année. Elle la lui avait donné pour qu’il s’en sorte. Bien sûr, il avait échappé à la mort, mais pas seulement, il avait échappé à tout.

Il avait peur, il était complètement perdu. Il avait les yeux partout alors que ses mains coinçait les deux morceau de son cœur dans les bandages qui serraient ses muscles au niveau du ventre. Il ne rangea pas son arme dans son fourreau et s’autorisa une découverte des lieux. Il fit à peine quelques pas, que derrière d’épais feuillage, il entrevu quelque chose de familier. Des shoji, dont la papier laissait passer la lumière, un ponton en bois sur lequel il avait passer bien du temps. Il reconnaitrait parmi tant d’autre ce petit bol en verre dont des pièces en métal chantait lors d’une brise en pleine été. C’était celle des quartiers des filles des Satsuma. Il hésita et il y courut. Ses sandales frappait les planches. Il regardait à gauche, puis à droite.

Il se revoyait courir avec ses amis. Il avait 16 ans, elle en avait que 11, c’était il y a déjà dix ans. Un de ses camarades lui avait volé sa brochette de poisson séchée. Il détalait à toute vitesse, mais il le poursuivait presque aussi vite. Des femmes sortaient de là, il en évita une, quelque peu âgée, mais la jeune fille d’après non. Il lui arriva en plein dedans. Aiko poussa un cri et se retrouva allongé sous l’imposante silhouette de Sanosuke. La gamine était rouge et avait le regard plongé dans celui d’un adolescent qui avait tout à fait l’air dans une position délicate. Il n’eut pas le temps de se relever que la vieille femme qu’il avait évité, ne le rata pas elle. Ses mains aux ongles acéré lui attrapèrent l’oreille et manquèrent presque de la lui arracher. Il gémissait comme un petit garçon et se relevait en grimaçant. Elle le sermonna en tirant encore plus fort. Il se tordait et déblatérait des milliers d’excuses. Aiko cachait des sourires amusée derrière un éventail. Elle s’était déjà amouraché de lui, alors qu’il ne pensait encore qu’à sa brochette qui déjà devait être entièrement dévoré. Il s’étonnait de se rappeler encore de cette scène. C’était leur première rencontre.

Il ouvrit doucement le shoji et appela le nom de sa bien aimé. Juste sa voix se fit aspirer par les murs en bois, il n’y avait même pas d’écho pour calmer les battements de son cœur ou accompagner sa détresse. Il fit toute les pièces, les unes après les autres. Il monta à l’étage par l’escalier aux marches assez larges. Il s’imaginait la jeune femme les descendre avec l’élégance qu’elle dégageait. Son air timide et naif, ses joues toujours roses quand elle le regardait. Il reconnu la chambre d’Aiko par ce qu’elle contenait. Il y avait ce beau kimono rose pâle avec des liserons violets. Il laissa ses genoux tomber sur un futon qu’on n’avait pas encore rangé dans son placard et il serra si fort le yukata qu’il en déchira quelques couture. Il y avait encore son odeur dessus. Il poussa un cri à en faire trembler chaque mur de la pièce. Il saccagea toute la chambre, balançant tout sur son chemin. La coiffeuse fit un gros trou dans le bois et le maquillages s’éparpilla au sol. Le couvercle du joli coffret de pâte de riz blanche roula jusqu’à un tas de de simple kimono qui devait lui servir lors de ses journées oisives.

C’est un genoux à terre et essoufflé qu’il maudit tout ses ancêtre de l’avoir mit dans une telle situation. Il avait tout perdu, mais la vie continuait de le faire souffrir avec ces objets fantômes. Il se demandait ce que son karma lui faisait. Pourquoi le bouddhisme pouvait être aussi cruel. De quel droit avait-il reçu ce sort. Il avait tué des hommes pour sauver ses proches, son village, celle qu’il aimait ! On ne lui retirait pas tout parce qu’il avait blessé des gens lors de ses entrainements, ou tuer quelques insectes. Il cherchait à savoir, mais rien ne pouvait l’expliquer … Ou alors, le shogunat était-il enfin tombé si bien qu’il ne méritait pas de bonheur matrimonial à avoir participer à un dessein trop ambitieux. Non, même cela… Il le faisait pour le bien du peuple …

Il se passa la main dans ses long cheveux noirs puis regardait le pommeau de son arme qui lui faisait de l’œil. Oui c’était une idée, pourquoi ne pas se faire seppuku, là maintenant ? Il n’avait vraiment plus rien à perdre. Il dégaina lentement son arme. Un rayon de soleil arrivait à passer enter la forêt dense et les fenêtres pour laisser un reflet de sa lame lui barrer le visage. Il la regarda longuement. Or, un détail le freinait. En quoi ce qui lui était arriver était un tel déshonneur qu’il devait en arriver là. Ce serait même plutôt de la lâcheté. Il grogna et rangea son arme en laissant d’abord l’arme caresser le fourreau pour mieux entrer dedans sans même le regarder.

Il était arrivé ici, il pouvait bien repartir, se disait-il. Il quitta la petite maisonnée et marcha aux alentours. Il retourna auprès de la selle de cheval qui baignait encore dans les déchets naturels de cette forêt tropical. Il prit le tout et le ramena dans la maison avant de partir dans l’autre sens. Cela était si différent du paysage qu’il avait l’habitude de fréquenter. Il y avait des arbres immense, de la verdure partout, c’était épais et les couleurs était rares, mais vives et chaleureuse, comme des bijoux dans des cheveux couleur nuit.
Harada Sanosuke
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Date d'inscription : 04/07/2010

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